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Une chronique du concert des Slugs à Rennes de mars 2012 et de l’album BanqueRoute, sur le siteForces parallèles
Avouez vous-même que vous n’aviez jamais entendu parler des SLUGS, groupe de punk wallon qui chante en wallon depuis les années 80. Néanmoins, maintenant qu’ils ont réussi à conquérir mes oreilles, c’est un tort qu’il me faut réparer. Et je peux vous assurer que vous ne le regretterez pas, bien que leur punk-rock ne soit pas des plus originaux. À mi chemin entre The Clash seconde période et The Damned première période sur fond francophone, il faut bien avouer que Les SLUGS ne bouleversent aucunement les styles. Toutefois, on s’en fout un peu, parce qu’il faut bien s’avouer aussi que ce BanqueRoute demeure un concentré de morceaux tous plus efficaces les uns que les autres. Parfait compromis entre un punk-rock ni trop abrasif, ni trop mollasson, ni trop bordélique, les compositions s’enchaînent jusqu’au bout sans jamais baisser la garde. Au chant, Geoff passe gentiment au vitriole notre quotidien moderne : les arnaques banquières (Le Banquier), les politiques butés (Ça), l’Union Européenne (L’Euro), les nouvelles technologies (GPS), le dopage (Tour de France) ou encore toutes ses belles promesses dorées qui rythment notre vie depuis l’enfance (Tout Tourne Rond), pour au final des textes pleins d’ironies et dont la plupart des refrains vous restent longtemps en tête. De manière générale d’ailleurs, toutes ses chansons vous resteront dans la tête : les riffs et mélodies sont toujours jouissives et bien sentis, surtout lorsque le bassiste fait jeu égal avec le guitariste, en particulier sur les excellentes Le Banquier, Derouf et Faignasse.
Certainement plus efficaces en concert qu’en studio, Les Slugs régalent tout de même avec BanqueRoute. Ne demandons pas un chef d’oeuvre, et apprécions pleinement ce très bon moment de punk-rock, carburant idéal pour une journée bien chiante, que des morceaux tels que A Dégueuler ou Binôche permettent d’égayer de quelques envies innocentes de tout foutre en l’air le temps d’une chanson.
mercredi 17 février 2016, par
Les Slugs : Bloed Zweet en Tranen