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split Flue Sniffer / Bakounine

mercredi 8 mars 2017, par bini

J’ étais bien content de la sortie de ce disque, qui réunit deux groupes que j’apprécie particulièrement. Autant le dire tout de suite, j’ai pas été déçu.
Les Flue Sniffers, groupe (ou plutôt collectif) qui navigue entre Bretagne et Angleterre, ça fait penser direct aux anciens groupes anarchopunx anglais avec leur son typique de gratte nasillarde et leurs longs textes criés, genre les Substantards, Poundaflesh, Conflict, Constant State of Terror, …, autant dans la musique que dans les thèmes des paroles (sur le système patriarcal, les soi disantes « maladies mentales » que l’on s’efforce de cacher à coup de cachetons, des questionnements plus propres à notre scène DIY,…). Les textes sont d’ailleurs plus proches du court manifeste politique que du slogan entendu 40 fois mais qui va bien parce que ça rime. Par contre, avec mon niveau d’anglais tout moisi, je capte pas vraiment tout dans les textes, fait ièch’.
Par rapport à leur précédent disque, le 10’’ « A Species Elite », sorti en 2011 chez FFC Prod (apolitical punks fuck off, pouvait -on lire sur la gravure du rond central, j’aime ces gens) , je trouve que le tempo s’est un poil ralenti (pensez !!! 7 titres seulement en un peu plus de 10 ‘ !!!), sans pour autant affecter le coté chaotique, braillard et spontané qui fait le charme de ce groupe. (Bon, je viens de réécouter Kill all fucking Clowns, oubliez ce que je viens de dire). Mais on reste résolument dans l’anarcho punk anglais efficace, avec un chant mixte, un petit d-beat par ci par là, une pinte de bitter et on y est, UK punx rules !!
On retourne la galette, et en plus de la joie d’apercevoir à nouveau un chouette moustachu, on a celle d’entendre un nouvel opus des bretons de Bakounine (le 5ème, si j’ai bien compté…). Là, pour le coup, ils n’ont pas ralenti de tempo, bien au contraire. Leur face est remplie de D-Beat bien rapide et furieux, ça hurle, ça braille, à peine le temps de se calmer le temps d’un morceau ou deux que poum paf poum poum paf, ça repart, c’est trop top, trash boudoume of terror, oh yeah.
Les textes, je préfère prévenir, si t’es portéE sur la dépression, que t’as une bouteille de Suze à portée de main et que t’es seulE, fais gaffe quand même. Ils sont globalement pas gais, bien sombres et désespérés, mais malheureusement tristement réalistes. Mention spéciale pour Black Boudoume, un morceau de 45 secondes qui tourne en boucle dans ma grotte…
A noter qu’à l’heure ou j’écris ça, un autre split de Bakounine est sorti, cette fois ci avec Dispose (d-beat noisy de Suède), et un autre est en préparation avec Diskobra (d-beat crust de Hongrie). Encore un petit effort pour rattraper Agathocles, mais ils sont en bonne voie !
Bref, un bien bon disque, et en plus servi par un artwork vraiment pas dégueu, avec un dessin de Flo Finkbrau en couverture et un insert dépliable dessiné par l’ami Berti et ses pandas qui préparent le grand soir. Et en plus, pour te le procurer, t’as que l’embarras du choix, avec pas moins de 14 labels qui ont participé à cette prod’. Chapeau chapeau.